« C’est décidé, je quitte mon emploi de salariée et commence une nouvelle vie, à mon rythme, en tant qu’auto-entrepreneur ! » Anna, graphiste, 35 ans, après une journée harassante au bureau.
Cette idée d’indépendance traverse l’esprit d’un grand nombre de personnes salariées, qui à un moment de leur vie professionnelle, après parfois une courte expérience, se demandent si elles ne seraient pas plus heureuses à leur compte. C’est une possibilité qui est parfois envisagée par les personnes que j’accompagne en bilan de compétences, comme une solution idéale, mais cela est-il vraiment le cas ?
Avant de se lancer, il est nécessaire de passer en revue différents points et questions incontournables sur ses motivations profondes :
– envie de liberté ? fuir un rythme routinier sans perspective ? changer d’environnement jugé trop stressant et des collègues grincheux ? envie de capitaliser sur un domaine de compétences ou investir dans un nouveau domaine en réorientation ? ai-je un rêve, une passion que je souhaite développer ? qu’est ce qui me fait vibrer ?
– quelles sont les valeurs importantes à mes yeux (le respect, le partage, l’authenticité, la créativité….) que je souhaite vivre et transmettre à travers mon entreprise, mes produits, mes services ?
– en quoi ma vie sera meilleure, plus épanouissante ? et à l’inverse, suis-je prêt à surmonter les inconvénients du statut d’entrepreneur (à étudier) ? ai-je le goût des défis ?
On ne s’improvise pas entrepreneur, sans avoir au préalable, une bonne connaissance de soi et de ses points forts : faire preuve de détermination, d’autonomie, de persévérance, du sens de l’organisation, de confiance en soi, d’optimisme…. Vous vous reconnaissez ? Formidable !
Sinon, prenez le temps de vous préparer à cette nouvelle vie : se faire accompagner sur son projet, rencontrer des entrepreneurs, se former pour acquérir des compétences complémentaires, utiliser les réseaux professionnels, communiquer, être visible.
Rappel utile : avant de vous lancer, sachez que des alternatives à la démission sont possibles dans certains cas, telles que :
- le congé pour création d’entreprise: il peut être accordé par l’employeur sur une durée d’un an renouvelable. Si le projet entrepreneurial se solde par un échec, le salarié peut reprendre sa place au sein de l’entreprise.
- le temps partiel : il vous dégagera du temps pour monter votre projet, tout en conservant un revenu mensuel.
- et la rupture conventionnelle : elle vous ouvre les droits au chômage et à une indemnité financière de la part de l’entreprise.
J’espère que ces quelques points, non exhaustifs, vous aideront dans votre réflexion, à sauter le pas ou à reconsidérer votre statut de salarié, peut-être avec de nouvelles lunettes !
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